Virginie Troger service PPE
avril 2021

Propriétaires privés ou acquéreurs en PPE : notre architecte d’intérieur vous apporte son conseil

Qui n’a jamais été désemparé par la diversité du choix et la crainte de la faute de goût ? Car s’il est vrai que toute chose trouve quelqu’un pour l’apprécier, l’harmonie, elle, est universelle et répond à des règles exactes. Régulièrement interrogés par les futurs propriétaires en PPE au moment du choix parmi les options d’équipements, nous souhaitions leur apporter un support professionnel pour faciliter leur prise de décision. C’est chose faite depuis la fin de l’année 2020, avec la création de notre service de conseil en aménagement, animé par l’architecte d’intérieur Virginie Kunzi-Ponthieu. Six questions posées à cette décoratrice aussi rigoureuse qu’avisée.

Quelles circonstances vous ont amenée à rejoindre Troger ?
J’ai été engagée il y a 5 ans en qualité d’assistante de chantier sur un projet pour une entreprise horlogère, où j’étais chargée de l’administration in situ. Dans ce cadre, ma formation d’architecte d’intérieur m’a amenée à être interrogée sur certains plans, voire à les faire évoluer. Puis, un programme d’équipement sanitaire (salle de bains + toilettes visiteurs) pour une trentaine d’appartements en PPE a confronté certains de mes collaborateurs techniciens aux difficultés rencontrées par les acquéreurs dans l’harmonisation des options de base. De là, nous avons décidé mon intervention pour les soutenir. J’ai immédiatement été consultée par une quinzaine de clients. Face à ce succès, nous avons spontanément créé ce service.

Qu’apportez-vous face au choix restreint des options offertes aux futurs propriétaires PPE,
Les clients sont souvent confrontés à leurs divergences de points de vue et à la question de la cohésion des éléments. Je suis là pour restaurer une vision d’ensemble et maîtriser les aspects fonctionnels qui auront une grande importance au quotidien.

De la fonctionnalité vers l’esthétique : est-ce votre principe ?
Oui. La salle de bains est un temple, l’une des rares pièces du logement où l’isolement est requis. Ce moment où l’on prend soin de soi est privilégié et doit être servi par une ambiance et une esthétique appropriée, certes, mais aussi et surtout par la facilité d’usage et d’entretien, la clarté, le sentiment d’espace, la logique des fonctionnalités et des rangements.
C’est justement mon rôle de faire converger ces aspects déterminants au travers des choix possibles.

Et lorsque l’acquéreur souhaite aller au-delà, jusqu’où intervenez-vous ?
Il y a plusieurs cas de figure : lorsque le choix est restreint, il s’agit essentiellement d’harmoniser les éléments optionnels de la salle de bains. En revanche, il est fréquent que les clients envisagent de dépasser le catalogue imposé, quitte à financer un complément budgétaire. Dans cette perspective, j’interviens non seulement pour les aider à maîtriser leurs coûts, mais aussi à construire un projet cohérent, fondé sur une réflexion fonctionnelle et non pas sur un coup de cœur spontané. Par exemple, une douchette design de faible diamètre conviendra parfaitement aux parents, mais pas à un enfant de 7 ans. Un aménagement encombré et peu propice à l’entretien donnera vite une impression d’étouffement et de négligence. Une lumière mal orientée donnera une impression crue peu valorisante. La prise en compte de tous ces petits détails est à l’origine d’un projet réussi.

Quels conseils donneriez-vous aux lecteurs ?
Tout d’abord de viser l’harmonie et la facilité d’utilisation, car c’est cela qui donne le sentiment de liberté. J’ai une vision zen et rationnelle du lieu intimiste que constitue la salle de bains. Bien qu’un concept baroque ou bobo puisse être absolument charmant, il ne faut jamais perdre de vue les notions de nettoyage, de stockage, de praticité des connexions électriques, d’orientation de la lumière.
La salle de bains n’a qu’une loi : c’est un lieu où l’on doit se sentir bien.