janvier 2020

Serge von Siebenthal : « être au rendez-vous avec l’avenir »

Durant l’année 2019, j’ai pu observer certains signaux qui, selon moi, esquissent une intéressante évolution de notre secteur d’activité. Il semblerait en effet que la guerre des prix y soit de moins en moins considérée comme une fatalité ; par les prestataires, tout d’abord, qui savent qu’avec une bonne organisation des travaux et une réalisation ne faisant pas risquer d’interminables retouches, il est possible de rester compétitif sans sacrifier la qualité. Par les maîtres d’ouvrage ensuite, qui constatent qu’avec une vision pérenne du projet immobilier, ils s’évitent de regrettables surcoûts de maintenance et la dévalorisation à court terme de leur bien.

Ce retour vers un contexte concurrentiel plus sain, fondé sur le savoir-faire et l’intelligence organisationnelle, constitue une belle perspective pour les entreprises représentatives de leur secteur.

À cette première constatation, s’ajoute celle de notre marché. Depuis de nombreuses années, les entreprises générales s’y taillent la part du lion, provoquant les critiques de certains intervenants face à leurs exigences budgétaires. Elles apportent cependant une rigueur méthodologique nécessaire au marché. N’oublions pas les bureaux d’architecture qui ont également évolué avec des compétences techniques importantes et qui assurent de fait une gestion garante de la conformité contractuelle.

Le sujet écoresponsable semble également agir de plus en plus fortement sur les consciences. Nous nous réjouissons que nos clients se dirigent vers de nouvelles logiques de consommation. Notre partenariat avec la firme Gjosa fait partie de notre engagement dans cette voie.

J’aimerais clore ce premier édito de l’année par ma préoccupation sur les difficultés que rencontre la formation des jeunes. Dans nos colonnes, Pascal Fornara, maître d’enseignement professionnel au Centre de Formation Professionnelle Construction (CFPC) évoquait il y a quelques mois la faible valorisation du métier d’installateur sanitaire. Nous, entreprises formatrices, avons aussi un rôle à jouer pour réenchanter notre filière. Il s’agit notamment de s’ouvrir aux nouvelles technologies qui cristallisent l’intérêt des jeunes générations, et qui, par ailleurs, sont autant de rendez-vous de notre profession avec son propre avenir. Le BIM, par exemple, promet une révolution interactive dans l’art de construire, que nous ne saurions ignorer. Nous devons nous y intéresser afin de hisser nos compétences à l’avant-garde des métiers du bâtiment, et drainer une jeunesse n’envisageant pas son avenir sans cette fenêtre sur le futur.

Serge Von Siebenthal
Directeur Général