
Paul Ségur : « Responsabiliser pour mieux construire, y compris l’avenir »
Comme vous le savez, le renchérissement des coûts dû à la conjoncture économique et plus largement au contexte international érode la profitabilité des entreprises, qui, à défaut de compenser par la hausse des prix, rognent souvent sur leurs marges pour rester compétitives, ne trouvant le salut que dans leur organisation. Si l’on considère les choses positivement, nous en retirerons que, depuis la nuit des temps, des événements extérieurs viennent bousculer modèles et stratégies, et que le succès passe aussi par la capacité à la remise en question, à la créativité et à l’agilité.
Depuis 1961, année de sa fondation, Troger a traversé les nombreuses crises qui ont émaillé l’économie du pays, de la crise pétrolière de 1973 à la crise énergétique et inflationniste de 2021-2023. À chaque fois, notre entreprise a non seulement surmonté l’épreuve, mais a également su prospérer grâce à son pouvoir d’adaptation et à la préservation de son esprit artisanal.
Pour Troger, l’année écoulée fut le théâtre d’un important travail de réorganisation. Notre objectif était simple : renforcer la performance grâce à l’optimisation du temps et la réduction des dépenses, sans jamais minorer ni le service ni la qualité.
2025 est donc le point de départ d’une nouvelle logique de gestion par département, rendue possible par l’implémentation d’un ERP couvrant notre chaîne de valeur et permettant une comptabilité plus analytique. Ce changement offre dorénavant une vision précise de la rentabilité de chaque département et conduit à la responsabilisation accrue de nos chefs de secteur, qui disposent désormais des outils nécessaires pour piloter efficacement leurs équipes. Nous avons à ce titre lancé le recrutement d’un directeur administratif et financier, qui sera chargé du suivi de nos performances et de participer à nos décisions stratégiques.
Dans le monde économique, le modèle classique de gestion pyramidale disparait peu à peu à l’avantage d’une organisation par centres de profit, menés par des responsables engagés et des collaborateurs concernés. On ne peut rêver d’une meilleure configuration du « labeur », car selon moi, le sens est le ferment de l’accomplissement professionnel.
Quelle vision Troger défend-elle ? Nous nous définissons comme entreprise générale de l’eau et du raccordement au gaz, dont les cinq pôles techniques couvrent l’intégralité de la spécialité. Pour nos clients, c’est l’assurance de disposer d’un seul et même interlocuteur, de bénéficier d’économie d’échelle et d’un contrôle de qualité transversal. Nous sommes riches de notre connaissance du patrimoine immobilier régional, mais aussi et surtout des exigences locales, tant sur le plan législatif que culturel. Nous possédons la souplesse d’une structure à taille humaine et la solidité d’une PME capable de répondre à des projets d’envergure. Dans un secteur du bâtiment en constante mutation, où la digitalisation et la transition énergétique imposent de nouveaux standards, nos efforts d’adaptation constituent donc notre cap sur l’avenir.
2025 s’inscrira dans l’esprit de réforme que les entreprises doivent maintenant adopter pour accueillir les changements que ne manqueront pas d’induire, notamment l’intelligence artificielle, et l’évolution de la notion de travail auprès des jeunes générations. Grâce à notre réorganisation administrative et de gestion de projets, nos départements trouveront plus d’indépendance, mais aussi plus d’enjeux pour satisfaire les objectifs que nous nous sommes fixés. Et à titre personnel, je me tiens inconditionnellement à leurs côtés.
Paul Ségur
Administrateur de Troger SA