HomeNewsroomTroger Values – Les villes fonctionnent comme des organismes vivants !

Troger Values – Les villes fonctionnent comme des organismes vivants !

Rue de Kyoto

Rue de Kyoto

Des chercheurs de l’EPFL (École polytechnique fédérale de Lausanne) montrent que, des quartiers aux mégapoles, population, routes et émissions de CO₂ obéissent aux mêmes règles simples. Une grande ville n’est pas automatiquement plus “verte” — tout dépend de l’agencement fin des quartiers.

On compare parfois la ville à un corps : les routes seraient ses artères, les habitants sa « masse », et les émissions de CO₂ son énergie consommée. L’étude de l’EPFL a pris cette image au sérieux… en la testant avec des données fines, quartier par quartier, dans plus d’une centaine de villes. Plutôt que de juger une ville sur un seul chiffre (sa taille, sa population totale, etc.), les chercheurs ont analysé ses « variations intérieures » : densité d’habitants, nœuds du réseau routier, émissions des logements. Surprise : une fois ces éléments remis à la même échelle, les courbes se ressemblent partout ! Autrement dit, Paris, Portland ou Lagos partagent de troublantes régularités.

Pourquoi est-ce important ? Parce que cela démontre que l’empreinte carbone et la qualité de vie dépendent surtout de la façon dont les quartiers s’imbriquent — où l’on habite, comment on se déplace, où sont les services. Deux villes de même taille peuvent donc avoir des bilans très différents.

Pour l’action publique, le message est clair : agir au bon endroit. Miser sur des transports qui relient mieux les densités, rapprocher logements et emplois, cibler les zones où les émissions résidentielles s’accumulent. Penser la ville comme un organisme, oui — mais en soignant ses tissus locaux, pas seulement son « poids » global.

Source : revue PNAS

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